Vers l’an 1110, nous entendons parler fréquemment de Sart (1) associé à diverses formes, qui variaient d’après les actes. Godefroid Ier, dit le Barbu, avait accordé des chartes au prieuré de Basse-Wavre. Il pria Siger de Longinsart de lui servir de témoin en cette circonstance. C’est le premier seigneur de Sart duquel il est fait mention dans l’histoire.
Mais que deviennent nos Comtes de Grez après la mort de Henri ? Nous sommes dans l’ignorance à ce sujet. Il est cependant reconnu qu’à partir de cette époque, le titre de Comte ne fut plus conféré aux seigneurs de notre village.
Est-ce par rivalité entre les ducs de Brabant et nos Comtes ? Probablement.
Vers l’an 1145, les Chevaliers de Grez étaient qualifiés, soit d’hommes libres (ingenuus homo), soit de membres de la Familia du duc de Brabant.
Sanderus cite un Werner, comte de Grez qui vivait sous le règne de Godefroid III, duc de Brabant. La chose n’est pas en contradiction avec notre opinion, Godefroid n’ayant été sacré duc qu’en 1142.
Dix ans plus tard apparaît un Thomas de Greis, homme libre, à qui succède un Arnould de Greis, membre de la familia du duc Godefroid III.
Le village de Grez, groupé autour de l’église, consacrée à saint Georges, commençait à s’organiser et à prendre l’essor que nous lui connaîtrons bientôt.
Pour favoriser cette efflorescence, des habitants de la localité, groupés en corporation ouvrière, créèrent une gilde qu’ils mirent sous la protection de saint Georges, patron de la paroisse.
Cette corporation, ouvrière en son essence, fut bientôt organisée en congrégation religieuse d’abord, militaire ensuite. Un autel à saint Georges fut édifié à ses frais et confié à sa garde et à ses soins. Lors du décès d’un des siens, la corporation entière assistait aux funérailles. Chacun de ses membres était initié au maniement des armes, et le tir à l’arbalète était leur principal délassement. De là leur nom d’arbalétriers de saint Georges.
Rase de Grées était alors le seigneur de l’endroit. En 1200, il épousa Marie et de cette union naquit Nicolas, chevalier de Greis.
Ce dernier avait reçu de ses parents le domaine de Festiaux, situé à Grez, près de la ferme de Beausart. Il comprenait un bois, des terres et des bruyères. Avec l’assentiment de Henri 1er, duc de Brabant, il fit don de ce domaine à l’abbaye d’Alne.